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Et harum quidem rerum facilis est et expedita distinctio. Nam libero tempore, cum soluta nobis est eligendi optio cumque nihil impedit quo minus id quod maxime placeat facere possimus, omnis voluptas assumenda est, omnis dolor repellendus. Temporibus autem quibusdam et aut officiis debitis aut rerum necessitatibus saepe eveniet ut et voluptates repudiandae sint.
Molestiae non recusandae. Itaque earum rerum hic tenetur a sapiente delectus, ut aut reiciendis voluptatibus maiores alias consequatur aut perferendis doloribus asperiores repellat.
]]>"J’avais été et je suis restée éblouie par Dieu."
Il y a 100 ans, le 29 mars 1924, avait lieu la conversion de Madeleine Delbrêl.
À l’occasion de la sortie du livre que Bernard Pitaud et Gilles François consacrent à cet événement : "Viens à moi, le désert est un immense appel", l ’Association des amis de Madeleine Delbrêl vous invite
Mercredi 20 mars, de 18h30 à 20h30
11 rue Raspail, Ivry-sur-Seine
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Visitation(s) : Chantal LAVOILLOTTE - Raphaël BUYSE - Salvator 2023
]]>Collection SPIRITUALITE ET PRIERE des éditions EMMANUEL
Paru en Décembre 2020
168 pages
L'émission intégrale dimanche 11 février à 9h et 21h.
Les liens :
* au quotidien : https://www.rcf.fr/vie-spirituelle/halte-spirituelle
* L'émission intégrale : https://www.rcf.fr/vie-spirituelle/halte-spirituelle-lintegrale
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Bernard Pitaud a écrit dans Eucharistie et discernement chez Madeleine Delbrêl un commentaire détaillé de la lettre qu’elle adressa le 7 janvier 1953 à Francette Rodary, alors jeune et nouvelle recrue de La Charité implantée à Ivry vingt ans plus tôt. Cette lettre vient d’être publiée dans le volume II de la Correspondance (1950-1956). Madeleine y fait oeuvre de discernement pour une vie d’équipe. Bernard Pitaud commente la façon dont elle répond précisément, nommant au passage les pièges dans lesquels on peut tomber :
Madeleine commence par définir ce qu’est à ses yeux la vie d’équipe : « moyen pris en commun pour arriver à un même but. » Tout de suite, on voit que la vie d’équipe n’est pas une fin en soi. Elle a un but ; elle est donc de l’ordre des moyens. Mais surtout, on est frappé par le fait que Madeleine, dans sa réflexion, ne part pas de la personne ni des difficultés qu’elle éprouve, elle part de ce qu’est la vie d’équipe. Elle oblige donc la personne à ne pas se situer par rapport à elle-même, à ne pas s’enfermer dans sa subjectivité, mais à se mesurer à un objectif à poursuivre.
Elle passe ensuite aux difficultés qui peuvent survenir, et celles-ci sont elles-mêmes envisagées par rapport à la définition qu’elle vient de donner. Par le fait-même, elles vont concerner la vie d’équipe en tant que moyen d’atteindre ensemble un même but. Les difficultés peuvent venir d’abord du fait que le but n’est pas le même pour chacun des membres. Et Madeleine commente : « Dans le premier cas, la question est à trancher vis-à-vis de soi-même par rapport à Dieu. » Elle ne dit pas qu’il faut s’entendre sur le but, quitte à faire une négociation. Elle dit que c’est à chacun des membres d’étudier la question par rapport à Dieu. […]
Les difficultés peuvent venir ensuite du fait que « la vie d’équipe n’est pas assez moyen, ne fournit pas assez les moyens. » Si c’est le cas, on peut y remédier par un effort de tout le monde. C’est la même chose lorsque l’équipe est « trop existante en elle-même, elle devient un peu un but en soi. » L’équipe n’est évidemment pas son propre but. Madeleine pense sans doute à la vie apostolique qui tourne vers l’extérieur chacun des membres de l’équipe. Enfin, on peut oublier que « l’équipe c’est un peu soi », c’est-à-dire on peut oublier que ce sont ses membres qui font vivre l’équipe et que si chacun n’apporte pas sa part, l’équipe ne peut que s’étioler. Le remède est facile à prescrire sinon à appliquer. […]
Le but de l’équipe, c’est forcément la charité, puisque tel est le nom de l’équipe. Et c’est pourquoi elle dit : « Ce malaise vient d’un conflit –du moins je le crois – entre deux conceptions de l’amour d’autrui. » Nous en arrivons au fait : c’est bien en effet une question de vocation qui est en jeu, puisqu’il y va de la manière de comprendre l’amour. Mais Madeleine a situé le débat sur son vrai plan, et elle s’explique sur les deux conceptions de l’amour : « L’une qui a été longtemps la tienne à base de “service” efficace, onéreux, dans la ligne devenue adulte du scoutisme. Donner quelque chose de n’importe quel ordre, religieux, moral, matériel, à des gens qui en manquent, cela au prix de son propre effort, d’un don de soi monnayé en vie dure. L’autre celle du groupe, se donner personnellement au Christ pour devenir Lui, Le vivre, continuer le salut qui est le sien, l’efficacité étant dans le plan mystérieux de ce salut, sans “doctrine” d’action sinon celle de se laisser façonner par le Christ, animer par Lui, pour aimer chaque être comme Lui aime, au fur et à mesure que nous le rencontrons. »
Autrement dit, Madeleine distingue entre un amour qui est une vraie générosité, onéreuse, exigeante, où la personne donne beaucoup d’elle-même, et un amour qui vient finalement du Christ parce que la personne s’est laissé envahir par son amour. Or, c’est cette deuxième forme qui correspond à la vocation de la Charité : aimer le Christ pour lui-même, suffisamment pour devenir Lui, comme le dit Madeleine, se laisser façonner par Lui et aimer avec son amour même. On peut remarquer que Madeleine a écrit tous les pronoms qui désignent le Christ avec une majuscule, comme pour bien souligner la place prépondérante du don personnel au Christ dans la vocation des membres de la Charité. Le premier type d’amour est noble, généreux, mais sa source semble se trouver dans le coeur de la personne elle-même. La source du deuxième type d’amour se trouve au contraire dans le coeur du Christ.
Quand on est ainsi habité par l’amour du Christ, on cherche moins à faire qu’à être, on veut moins définir et choisir ses actes que laisser le Christ les choisir en nous : « Cela suppose qu’au “quelque chose” de défini que l’on choisit de faire, on accepte que, pour nous, le Christ devienne sans cesse plus “quelqu’un”, pour que, de ces deux réalités, jaillisse en actes un amour vrai. »
Et Madeleine va conclure sa lettre en disant que le but de l’équipe n’est rien d’autre que de devenir moyen de l’amour. Et effectivement, si elle ne devient pas ce moyen, elle n’atteindra pas son but. Alors, Madeleine peut dire à sa correspondante : « avant de voir s’il y a ou non pour toi et par toi une vraie vie d’équipe, il y a à savoir si vraiment tu colles au but. » En effet, le premier critère de la vérité d’une vie d’équipe, c’est l’adhésion au but que se propose l’équipe. Sinon, on ne trouvera jamais les bonnes attitudes.
En complément du travail réalisé par B. Pitaud, voici une autre situation où Madeleine doit discerner (et qui l’amène à s’opposer au Curé de la paroisse de Champigny ! ) Ces textes sont extraits de « Correspondance 1915-1949 » (Nouvelle cité – 2022)
Deux équipières, Christine de Boismarmin et Louise Brunot sont à Champigny avant la guerre. Le curé est l’abbé Emile Regnault.
La guerre survient. Les équipières choisissent de s’engager à la Défense Passive. Elles resteront près des populations ou bien seront envoyées là où le besoin surgira.
Louise Brunot, est assistante sociale. Elle s’engage à l’O.P.M.E.S. (Office de Protection de la Maternité et de l’Enfance de la Seine). Elle reste d’abord à proximité de Champigny, puis est envoyée en Maine-et-Loire.
L’abbé Regnault lui, souhaite que Louise Brunot reste comme infirmière à mi-temps pour la paroisse.
• Lettre du 27 septembre 1939 :
Monsieur le Curé, je reçois votre lettre et y réponds le plus nettement que je puis. .../... Mademoiselle Brunot est partie pour une quinzaine de jours pour le Maine-et-Loire. La situation des départements refuges est suffisamment tragique pour qu’il n’y ait pas à hésiter quand il est demandé d’y porter une aide temporaire et efficace. Des gens de toute la Seine s’y trouvent et notre place est aussi indiquée auprès d’eux que dans nos lieux d’action habituels. Je me refuse à répondre aux questions que vous me posez sur mon rôle dans notre groupe : je ne les comprends pas ; je n’ai jamais eu conscience des interventions que vous me prêtez ; je n’estime pas que la guerre soit une circonstance courante et que les décisions qu’elle implique entrent dans le rythme de la vie courante.
.../... Nous sommes à un moment où tout le monde en France, familles, congrégations, clergé, donne une part d’eux-mêmes au bien de tous. Nous ne regrettons pas d’avoir, par la formule que nous avons choisie, la possibilité de continuer une action il est vrai diminuée sur une population diminuée elle aussi, et de pouvoir, d’autre part, aider à la grande compassion de tout le pays. Je suis très attristée, Monsieur le curé, que la désillusion que nous vous causons aggrave pour vous la rudesse du front. Nous ne vous avons jamais dit que nous étions un groupe très bien ! nous faisons ce que nous pouvons en nous adaptant aux circonstances quelques fois dures : vous nous faites sentir plus clairement que ce que nous avons pu et pouvons n’est que très peu de choses.
.../... Excusez, Monsieur le Curé, cette trop longue lettre. J’ai voulu qu’elle soit aussi claire que possible et je désire de tout mon coeur qu’elle dissipe les obscurités qui pourraient rester dans votre esprit. Je vous prie de ne pas nous oublier auprès du Bon Dieu comme nous pensons très respectueusement à vous devant lui.
• Lettre du 4 octobre 1939
Monsieur le Curé, avant d’avoir reçu votre réponse à ma dernière lettre je crois de mon devoir de vous écrire ma façon de penser sur « la question Champigny ».
Je ne comprends pas qu’après ma lettre d’avril et la conversation qui l’a complétée vous ayez réservé à Mademoiselle Brunot un travail incompatible avec le service que vous saviez être le sien en temps de guerre.
.../... Je crois Monsieur le Curé, que en temps de paix nous considérons le curé de la paroisse comme notre chef. Il y a pourtant une part de la vie de notre groupe que nous ne pouvons pas aliéner. Quand nous avons décidé ce que nous ferions en temps de guerre, c’était au groupe de décider.
.../... Chaque soldat meurt, s’il doit mourir, pour le pays tout entier. Il est juste que, toute une armée se lève à l’arrière, dont chaque bonne volonté soit au service de toutes les familles sans distinction de tous les soldats. C’est un véritable égoïsme que de vouloir garder intactes les cadres complets d’un Ivry, d’un Champigny, quand il y a tout le front à l’arrière à assurer.
Je ne serais pas étonnée, Monsieur le Curé, que vous me répondiez une lettre qui ne sera plus un tir de barrage, mais une charge de tanks. Soyez sûr qu’elle ne me fâchera pas. Mais j’aurais cru ne pas faire ce que je devais si je ne vous avais pas donné le fond de ma pensée.
Croyez, Monsieur le Curé, malgré tout ce que vous pouvez mettre en doute, à mon profond respect et à mon réel dévouement en + (Christ)
]]>Que se passera-t-il alors en 2024 ? Nous vivrons le centième anniversaire de la conversion de Madeleine, le 29 mars 1924; le soixantième de sa mort, le 13 octobre 1964; mais aussi le cent-vingtième de sa naissance, le 24 octobre 1904; et de son baptême, le 26 novembre suivant. Nous espérons proposer quelques rendez-vous au cours de l’année qui vient. Un premier est déjà prévu : mercredi 20 mars, au cours d’une soirée au 11 rue Raspail, Bernard Pitaud et Gilles François présenteront le « livre du centenaire » de la conversion de Madeleine. Un point sur ce qu’elle vécut et lui fit dire : « J’avais été et je suis restée éblouie par Dieu. », suivi de vingt-et-une paroles de témoins qui l’ont connue de son vivant. Ce sera en Carême, temps de conversion… en mémoire de celle de Madeleine. Mais pour l’heure, nous vous proposons, comme thème principal de ce numéro, le discernement, sujet crucial aujourd’hui et charisme très présent chez Madeleine avec son sens aigu de l’obéissance aux circonstances.
Le conseil d’administration : Stéphane Aulard Jean-Christophe Brelle Raphaël Buyse Alexandra Chapeleau Marc Dumoulin Gilles François Stéphanie Lefebvre Geneviève Pignarre Gisèle Renard Christophe Robin
]]>La fraternité avec ses équipières de la Charité est aussi très présente. Sa correspondance, active et passive, avec Mgr Veuillot débute en 1953 et se densifie à partir de 1955, début d'un étonnant dialogue.
L'ensemble retrace au jour le jour le déploiement d'intuitions majeures d'un laïcat engagé et pleinement partenaire de la mission.
Les lettres ont toutes été annotées, aux plans historique, théologique et spirituel, par Bernard Pitaud et Gilles François, biographes de Madeleine Delbrêl et qui avaient précédemment coordonné la publication des oeuvres complètes.
Date de parution : 08.11.2023
Nb. de pages : 960
35,00€ TTC
]]>L’union dans la foi et la charité que provoquait l’eucharistie invitait Madeleine à poser un regard bienveillant mais lucide à l’intérieur même de l’Église. Malgré les désaccords que Madeleine avait au sein de sa paroisse, il n’était pas question, pour elle, de servir le Christ en s’éloignant de lui et de son action. Elle avait un sens aigu de l’Église corps du Christ.
Centrale dans la vie spirituelle de Madeleine Delbrêl (1904-1964), l’eucharistie a été longtemps un sujet peu visible dans ses écrits. Gilles François et Bernard Pitaud, après plusieurs années de recherches, nous livrent dix textes fondateurs sur le sujet.
En librairie le 11 oct. 2023
13,90€ - 128p
Format : 11,5*18 cm
Collection : Madeleine Delbrêl
ISBN : 9782375825662
Les auteurs
Gilles FRANÇOIS est prêtre du diocèse de Créteil, historien et postulateur de la cause de béatification de Madeleine Delbrêl.
Bernard PITAUD est prêtre de Saint-Sulpice et spécialiste des écrits de Madeleine Delbrêl et de l’École française de spiritualité.
Contact PRESSE : Aude Cossic
06 03 60 82 49 - aude.cossic@elidia.fr - Facebook : @EditionsNouvelleCite Éditions NOUVELLE CITÉ, Domaine d’Arny, 91680 Bruyères-le-Châtel
Nous pourrons poursuivre le débat autour d'un verre ...
]]>Ce nouveau livre réuni dans notre série Madeleine Delbrêl
· Prières pour diverses occasions, presque toutes en allemand pour la première fois
· Méditations poétiques : plusieurs de ses textes les plus populaires dans de nouvelles traductions allemandes
Docteur Annette Schleinzer, née en 1955, théologienne et animatrice de retraite. 1993 Thèse sur Madeleine Delbrêl. Depuis 2005 conseiller théologique de l'évêque de Magdebourg. Annette Schleinzer est l'une des connaisseuses de Delbrêl les plus reconnues dans le monde germanophone avec de nombreuses années de contacts personnels avec le cercle d'amis de Madeleine Delbrêl à Ivry/France.
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