La vie du onze — Madeleine Delbrel

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La vie du onze

Ces derniers mois ont vu se succéder de nombreux groupes venus à la rencontre de Madeleine pour un temps de découverte ou d’approfondissement de son histoire et de sa spiritualité, ou de récollection.
  • Trois groupes d’aumônerie de collège ont mené l’enquête à la découverte de Madeleine – son enfance et sa jeunesse, sa conversion, sa vie à Ivry, sa communauté - à partir des informations présentes dans la maison, le jardin … La dernière question posée était celle-ci : « Madeleine a écrit de très nombreuses lettres. Si elle t’écrivait aujourd’hui, que dirait-elle ? » Ainsi, chaque jeune s’est senti concerné !

 

  • Des enfants du catéchisme d’Ivry, aidés par des parents et par leur animatrice, ont mené l’enquête, eux aussi, à leur manière : à partir d’indices disposés dans le jardin, il fallait reconstituer un passage du « bal de l’obéissance ». Merci à Mylène qui a conçu et réalisé ce jeu qui permet à des très jeunes de faire connaissance avec Madeleine, sa joie et sa foi !

 

  • La maison a accueilli également des paroissiens de Mussidan, des personnes, plus ou moins précaires, fréquentant la « maison Coeur Soleil » d’Amiens, dont plusieurs ont bien connu les équipières de cette ville (Francette Rodary et Germaine Gerôme en particulier), un groupe de Bielefeld, en Allemagne, conduit par Annette Schleinzer, théologienne qui a traduit en allemand et publié de nombreux textes de Madeleine, une récollection proposée par le service de spiritualité du diocèse de Saint- Denis, des catéchumènes et des néophytes, une « équipe Madeleine Delbrêl » du diocèse de Saint-Brieuc, et bien d’autres …

 

  • La journée la plus animée a été sans conteste le samedi 13 mai, au cours duquel de nombreuses paroisses de Paris participaient au pèlerinage « Coeur de femme » : « un pèlerinage sous le patronage de sainte Geneviève et sur les traces d’une figure féminine donnée chaque année à méditer ». Pour l’édition 2023, les organisateurs avaient choisi Madeleine Delbrêl. Trois « chapitres » s’étaient donné rendez-vous rue Raspail à Ivry : Saint Hippolyte (13ème arrondissement), Saint Jean-Baptiste de Belleville et Notre-Dame de Lourdes (20ème). En tout, plus de 60 femmes et quelques prêtres qui les accompagnaient ont donc fait étape chez Madeleine avant de se rendre à la paroisse Saint Dominique, puis de  marcher vers Notre-Dame. Un moment fort, nourri par le film de Véronick Beaulieu « Un jour nouveau commence » et par un partage autour d’un texte.

Quelques extraits du « journal de l’accueil »

 

  • Le 7 avril 2023

K. entre dans le jardin d’un pas décidé, elle va jusqu’au fond, puis regarde les photos en lisant les légendes. Elle m’aperçoit et demande : « Qui est cette dame ? » Je lui explique, elle me dit : « C’est de cela dont j’ai besoin. » En quelques mots, elle me parle de ses difficultés actuelles. Elle ira ensuite dans la maison, lira quelques planches. « Moi aussi, je suis poète. J’écris des poèmes avec une amie. » Elle reviendra.
Une Américaine de New-York entre dans le jardin. Elle se promène à Ivry et découvre ce lieu. Elle s’arrête à chaque tonnelle. Je lui laisse le résumé de la biographie de Madeleine en anglais.

 

  • Le 5 septembre 2023

I., arrivée hier d’Osaka,est de passage en France. Elle s’arrête à Ivry dans l’intention de voir la maison de Madeleine, qu’elle a découverte il y a une vingtaine d’années en achetant « Joie de croire » sur Amazon. Elle a été très touchée par ce livre. Professeur de littérature française à l’université féminine de Nara, elle y a installé tous les volumes des oeuvres complètes dans le
centre de documentation.
I. connaît bien les textes de Madeleine qu’elle relit avec joie, très touchée par son style et sa voix.

 

  • Le 15 septembre 2023

M., jeune étudiante en communication, vient visiter la maison. Projetant de partir vivre une année de césure aux USA, elle a cherché à prendre contact avec une journaliste catholique américaine. Elle est tombée sur Cooleen Dulle, qui lui a parlé de Madeleine Delbrêl. Depuis, elle s’est informée, très touchée par l’histoire de Madeleine qui, dit-elle, « est très proche de la mienne ».